Pro





RATING: 92/100

The title of this track has nothing to do with geography or landscapes. It's a dedication to the late Andrew Hill, one of Jobic Le Masson's big influences along with Thelonious Monk. And indeed, the angular yet beautiful melody the French pianist has composed is much in the style of those two masters, while having a personal twist. Which figures, since neither Le Masson nor his partners are youngsters. Though this is his first record as a leader, Le Masson is in his early 40s and lived, studied and played in the Boston area in the 1980s before returning to Paris. John Betsch and Peter Giron, fellow American expatriates in Paris, are both seasoned musicians. Besides, this trio has a long history of playing clubs in and around the French capital before they recorded. So naturally they don't sound like your average young hip trio that looks towards either EST or Brad Mehldau. These three know better than to go with the current flow. They have strong roots, tons of musicianship and a vision that goes far beyond the prevalent fads.        Jazz.com: Thierry  Quénum - January 09

















   N°145 - AVRIL 2008  
















Free Unfold Trio - (Amor Fati 2008) ****

« This piano trio consists of Jobic Le Masson on piano, Benjamin Duboc on bass and Didier Lasserre on drums. When I first listened to it, I got some faraway memories of the Chick Corea, Dave Holland and Barry Altschul album "A.R.C.", a brilliant album that I found rich, hard, intense and uncompromising in its avoidance of recognisable tunes (although they covered Miles Davis' Nefertiti). This album is more modern, but it fits within the same legacy of piano trio music. Le Masson is creative and unpredictable while remaining focused, and bass and drums move along as easily as the musical thoughts evolve. The ease with which Duboc switches to arco and back to pizzi is surprising, and Lasserre's being "in the music" with his drums is strong, more accentuating the evolution of the thoughts than offering an explicit rhythm. The intensity and energy with which the album starts is kept throughout the album and that's a major feat in itself, but Le Masson manages to keep in his improvisations a high level of abstract lyricism and sensitive power. And even in the slower movements, as half-way the second piece, their interplay is immediate and on the same level, maintaing their unique cohesiveness, moving their music in a pointillistic kind of action painting. Again an excellent album from this young French label. »

Free Jazz Blogspot du 11/06/08.



« Prometteur. Il est rare qu’un trio piano-basse-batterie réussisse encore à nous faire découvrir des routes inconnues. Celui-là y réussit. Faire preuve d’originalité relève, dans notre société de barbarie douce où il est interdit de ne pas faire comme tout le monde, d’un travail d’Hercule. Jobic Le Masson, pianiste et compositeur regardant du côté de Monk, a décidé de braver le monde, en compagnie de Peter Giron et du grand batteur sous-estimé John Betsch, un maître du temps. Le résultat, Hill - une colline qu’ils franchissent en nous entraînant vers les hauteurs – est à mettre de toute urgence entre toutes les oreilles et à consommer sans modération (Jobic le Masson trio, Hill, Enja, distribué par Harmonia Mundi). »

Jobic Le masson Trio - Magazine “Rouge” n° 2262 du 24/07/2008



Jobic Le Masson Trio au Sunside

« Il pense chaque matin à Round Midnight sans oser… Beaucoup s’y risquent pourtant, souvent à tort. Jobic Le Masson, lui, non. À tort ? À l’entendre interpréter Bemsha Swing ou ses propres compositions, on l’imagine sans crainte suivre les voies les plus impénétrables du “mégalithe énigmatique” (Laurent de Wilde, “Monk”, Folio/Poche, 1997). Mais l’humilité est l’une des nombreuses qualités du pianiste, ne la lui reprochons pas. Sans vouloir insister sur les références qui peuplent sa musique, il semblerait difficile, voire malhonnête, de ne pas évoquer Ran Blake, qui transparaît notamment sur un certain No Name d’une élégance exceptionnelle. Mais parlons plutôt de Jobic Le Masson. Après des années de free, c’est avec John Betsch et Peter Giron qu’il décide de monter ce trio, en 2003. Entre eux l’improvisation s’impose de toute évidence, guidée par des instincts communs et complémentaires. Un piano puissant mais discret, tout en nuances, avec un jeu concentré sur les médiums ; une section rythmique pétillante, toujours prête à relever un défi sans casser les lignes de fond des compositions. Sans contrarier les subtilités du trio acoustique, la palette rythmique découvre par moments des pulsations rock marquées par un sens de la formule réitérée sans lourdeur ni redondance.

La chance de ce trio est d’avoir pu se roder des années durant au regretté club des 7 Lézards — hommage : entre autres qualités, le club des 7 Lézards offrait ainsi à de nombreux musiciens la possibilité devenue rare de jouer sur scène régulièrement. Ils ont ravi l’assistance du Sunside les 11 et 12 mars. On espère les réentendre très bientôt.»

Lorraine Soliman, Blog de Jazz Magazine, le 12 mars 2008.



« La logique péremptoire du discours n’a, ici, d’équivalent que la liberté d’allure qui la porte. Précision de la ligne, du contour et du son, projeté net, ciselé, mais profond, ancré ; chant, toujours : questions lancées, réponses obliques. Trépidations, flux, rebonds, espace. La course haletante, ponctuée de pauses brèves, de plongées, de glissades obliques - balais furtifs, cymbales de vif argent, tambours inquiets, contrebasse aiguisée, svelte, faucheuse et bondissante - passe sous la herse d’un clavier laconique, mais en majesté. Prise de son splendide. Emballage élégant. Un goût de chef-d’œuvre. »

P.-L. Renou, Les Allumés du Jazz, 2007

 


« Une maquette envoyée il y a un peu plus d'une année (et chroniquée dans la série des Démo's Club) m'avait mis l'eau à la bouche : "bel appétit, fluidité, empoignades rageuses" avais-je alors noté, terminant ma chronique en souhaitant qu'un producteur avisé tombe sur cette très prometteuse galette. Aujourd'hui que le trio publie Free Unfold Trio sur l'essentiel label Amor Fati (peintures & conception graphique : Mathieu Immer et Patrick Veyssière), je ne peux que confirmer ce que j'écrivais alors et plus encore souligner l'écoute collective à l'oeuvre dans ce trio. Car ce qui est admirable ici, c'est la manière qu'ont Jobic Le Masson, Benjamin Duboc et Didier Lasserre de jouer sur une tension-intensité qu'ils tiennent, investissent et ne lâchent qu'en toute fin de course. Ailleurs, la musique demande observation, relâche, détente. Rien de cela ici, puisque ensemble, ils œuvrent dans une même unité, gardant à l'esprit le danger du trop-plein et des masses obscures. Et si de nouveau, je reste admiratif devant la confiance que tous les trois ont su admirablement établir, entretenir, cultiver (pas de relais brusque, tout se joue dans la fluidité), je n'ai aucun mal à imaginer les prochaines aventures (forcément admirables) de ce beau et intense trio. »
Luc Bouquet, Improjazz n° 133, mars 2007

 


 « (...) L'ouvrage collectif du "Free Unfold Trio" est une des plus belles promesses entendues dans l'Hexagone (...)»

Thierry Lepin, Jazzman, janvier 2007

 


« C'est un intrépide, un culotté. Il faut en effet un certain courage pour s'aventurer aujourd'hui dans les champs accidentés de l'improvisation au piano. Jobic Le Masson a relevé le défi dans un esprit ouvert et en toute liberté. Il n'est pas seul dans cette entreprise. A ses côtés, Peter Giron, à la contrebasse, et John Betsch, à la batterie, apportent leur contribution. »

Le Monde, Aden

 


« Pianiste qui n’emprunte pas les chemins battus, Jobic Le Masson présente le sextet avec lequel il vient d’enregistrer un album réellement intéressant. C’est du jazz à surprises. »

Télérama

 


« La révélation vient du Free Unfold Trio, conduit par Jobic Le Masson (piano). Une coulée d’une heure qui, de la première note à l’ultime soupir, conduit d’un trait sans un cliché, un discours serré, nourri, d’une lisibilité sans défaut : voici ce que nous offrent ces trois musiciens. »

P.L.Renou, à propos du festival de jazz de Bordeaux 2002- Jazz Magazine

 


« Il s'agit de musique vivante, une musique qui transcende les formes. Il s'agit de musique mais aussi et surtout de quelque chose qui dépasse la musique. Le trio du pianiste Jobic Le Masson, associé au contrebassiste Benjamin Duboc et au batteur Gilbert Roggi, fait parler la poudre et la foudre. Issu de la grande tradition du free jazz le plus exigeant, ce trio particulièrement soudé distille des instants uniques pour le moins chavirants. »

Franck Médioni, Radio France

 


« On peut être surpris de la maturité qui se dégage de cette musique. Il est pourtant difficile (doux euphémisme) d'improviser au piano, et le trio parvient plus d'une fois à captiver tant son approche est à la fois une référence constante à l'histoire du jazz et une aventure incertaine. »

Patrick Gentet, Impro Jazz

 


« An impressive french trio who are very fluid in this short excursion of free improvisation. »

Steve Vickery, Coda Magazine

 

Ballades

Free Unfold Trio


Une conception renouvelée de la ballade, une musique claudicante, qui fait la part belle aux pauses, aux aléas, à la surprise ; une ballade où le silence et les sons évoquent plus qu’ils ne disent, où les mélodies disparaissent aussitôt esquissées, laissant l’imagination faire son travail.

Les Ballades du Free Unfold Trio sont de cette espèce. Avec la concision comme leitmotiv, les trois musiciens nous convient à une promenade dans un univers crépusculaire qui vibre de mille mouvements. On découvre leur musique comme on surprendrait une mélopée échappée d’une maison invisible et lointaine, perdue dans une campagne sans nom, hors du temps. Il faut entendre Didier Lasserre caresser ses cymbales et ses toms, son jeu tout en délicatesse, ses balais élégants, comme l’esquisse d’un chemin. Il faut écouter la contrebasse de Benjamin Duboc battre comme des ailes d’oiseau, toute en pulsations éruptives et délicat essor ; les notes éparses de Jobic Le Masson posées çà et là comme autant de regards aléatoires.

Ces Ballades sont une éloge de la lenteur, du temps qui passe, ou plutôt du temps suspendu. Un pas de trois en apesanteur... Là où le premier album du trio offrait une musique dense, serrée, pleine, il est plutôt question ici de respiration profonde, d’espace ménagé à la réflexion, d’écoute mutuelle, de respect profond. Vingt-huit minutes hors du monde, hors des modes. La traversée de « Au départ, les oiseaux puis » suivi de « Seulement l’air » est un véritable questionnement de notre rapport au temps et à l’espace sonore, un art du contre-pied rare, une musique fantôme et pourtant présente. Un petit trésor que l’on aimerait faire découvrir.

par Julien Gros-Burdet // Publié le 30 décembre

Citizen Jazz du 08/01/2010.

Free Unfold Trio - Ballades (Ayler Records, 2009) ****½


Two years ago I got quite excited by the début album of the Free Unfold Trio on the French Amor Fati label, with Jobic Le Masson on piano, Benjamin Duboc on bass and Didier Lasserre on drums, three of the most forward-looking musicians in France at the moment. While I loved the density, nervous agitation and telepathic interaction of the band for its first release, the trio has now moved into a totally different direction with their second release, creating lots of open space in between the notes and the sounds, yet maintaining the same level of tension, like suspense being built up in a movie. That tension is maintained by the permanent contradiction between the lightness and the openness of the texture on the one hand, and the dark and gloomy undertone of the slow development of the improvisations on the other. The overall approach has a lot in common with the WHO trio's "Less is More": sparse notes of the piano interact with finely chosen notes on the bass and accurate percussive effects, creating a musical universe that is quite inviting without being familiar. Like on their first album, the three musicians find each other blindly, which contributes to the overall cohesiveness and strength of their musical vision. The album is quite short by today's standards, less than thirty minutes in total, but that's for sure it's only downside. Excellent.


Free Jazz Blogspot du 03/01/2010.


Jobic Le Masson Trio

Vendredi 19 novembre 2010. Reims Jazz Festival, Domaine Pommery, Reims.





Ils distillent une musique d’une interaction rare, dans la pure tradition du trio jazz d’avant garde avec ce petit plus de modernité qui donne à ce trio un réel intérêt.

Dans le cadre du Reims Jazz Festival, se produisait le trio de Jobic Le Masson, en première partie d’Erik Truffaz. On attend le début de cette soirée avec une certaine excitation. L’écoute de leur dernier opus, Hill, sortie début 2008 nous laisse présager un grand moment de musique. Ce fut effectivement le cas.

Loin des canons du jazz hexagonal, le pianiste nous emporte dans son univers nourri à grand coup de Monk et d’improvisation libre tous en ajoutant ce petit plus de modernité qui donne au trio un véritable intérêt en cette fin d’année 2010.

La musique délivrée ce soir s’appuie essentiellement sur des compositions de Jobic Le Masson. L’interaction entre les musiciens est d’une rare intensité, John Betsch et Peter Giron sont les compagnons de route idéaux pour nourrir les inspirations du pianiste. Leurs sens de l’écoute, leur maitrise du silence et leur humilité permettent un véritable dialogue.

Le majestueux John Betsch, a semblé très à son aise ce soir, enchainant les soli sous les yeux attentifs de Peter et Jobic qui le regardent en silence. Batteur hors norme, entre Max Roach & Milford Graves, il fait littéralement chanter sa batterie et offre au pianiste le complément free idéal.

Puis vient le tour de Peter Giron, le discret contrebassiste assure un groove puissant et fait preuve d’un grand lyrisme pendant ces solos. Quand à Jobic Le Masson, il paraît avoir trouvé la formule qui lui convient le mieux : un jazz roots et moderne emprunt de la grande tradition des trios comme du jazz le plus ouvert.

Le concert fini, on sort de la salle avec l’impression rare que l’on a insisté à quelque chose d’unique. Que la musique du trio s’est construite sous nos yeux en une vraie prise de risque.

Boris Sommet - MACAO