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JOBIC LE MASSON TRIO - “HILL”
Enja (released March 3, 2008)



Article from EARCONNECTOR about the Trio and the making of “Hill” - here





Jobic Le Masson Trio

Vendredi 19 novembre 2010. Reims Jazz Festival, Domaine Pommery, Reims.


Ils distillent une musique d’une interaction rare, dans la pure tradition du trio jazz d’avant garde avec ce petit plus de modernité qui donne à ce trio un réel intérêt.

Dans le cadre du Reims Jazz Festival, se produisait le trio de Jobic Le Masson, en première partie d’Erik Truffaz. On attend le début de cette soirée avec une certaine excitation. L’écoute de leur dernier opus, Hill, sortie début 2008 nous laisse présager un grand moment de musique. Ce fut effectivement le cas.

Loin des canons du jazz hexagonal, le pianiste nous emporte dans son univers nourri à grand coup de Monk et d’improvisation libre tous en ajoutant ce petit plus de modernité qui donne au trio un véritable intérêt en cette fin d’année 2010.

La musique délivrée ce soir s’appuie essentiellement sur des compositions de Jobic Le Masson. L’interaction entre les musiciens est d’une rare intensité, John Betsch et Peter Giron sont les compagnons de route idéaux pour nourrir les inspirations du pianiste. Leurs sens de l’écoute, leur maitrise du silence et leur humilité permettent un véritable dialogue.

Le majestueux John Betsch, a semblé très à son aise ce soir, enchainant les soli sous les yeux attentifs de Peter et Jobic qui le regardent en silence. Batteur hors norme, entre Max Roach & Milford Graves, il fait littéralement chanter sa batterie et offre au pianiste le complément free idéal.

Puis vient le tour de Peter Giron, le discret contrebassiste assure un groove puissant et fait preuve d’un grand lyrisme pendant ces solos. Quand à Jobic Le Masson, il paraît avoir trouvé la formule qui lui convient le mieux : un jazz roots et moderne emprunt de la grande tradition des trios comme du jazz le plus ouvert.

Le concert fini, on sort de la salle avec l’impression rare que l’on a insisté à quelque chose d’unique. Que la musique du trio s’est construite sous nos yeux en une vraie prise de risque.

Boris Sommet - MACAO







RATING: 92/100

The title of this track has nothing to do with geography or landscapes. It's a dedication to the late Andrew Hill, one of Jobic Le Masson's big influences along with Thelonious Monk. And indeed, the angular yet beautiful melody the French pianist has composed is much in the style of those two masters, while having a personal twist. Which figures, since neither Le Masson nor his partners are youngsters. Though this is his first record as a leader, Le Masson is in his early 40s and lived, studied and played in the Boston area in the 1980s before returning to Paris. John Betsch and Peter Giron, fellow American expatriates in Paris, are both seasoned musicians. Besides, this trio has a long history of playing clubs in and around the French capital before they recorded. So naturally they don't sound like your average young hip trio that looks towards either EST or Brad Mehldau. These three know better than to go with the current flow. They have strong roots, tons of musicianship and a vision that goes far beyond the prevalent fads.                                                                            Jazz.com: Thierry  Quénum - January 09

























« C'est un intrépide, un culotté. Il faut en effet un certain courage pour s'aventurer aujourd'hui dans les champs accidentés de l'improvisation au piano. Jobic Le Masson a relevé le défi dans un esprit ouvert et en toute liberté. Il n'est pas seul dans cette entreprise. A ses côtés, Peter Giron, à la contrebasse, et John Betsch, à la batterie, apportent leur contribution. »

Le Monde, Aden



« Prometteur. Il est rare qu’un trio piano-basse-batterie réussisse encore à nous faire découvrir des routes inconnues. Celui-là y réussit. Faire preuve d’originalité relève, dans notre société de barbarie douce où il est interdit de ne pas faire comme tout le monde, d’un travail d’Hercule. Jobic Le Masson, pianiste et compositeur regardant du côté de Monk, a décidé de braver le monde, en compagnie de Peter Giron et du grand batteur sous-estimé John Betsch, un maître du temps. Le résultat, Hill - une colline qu’ils franchissent en nous entraînant vers les hauteurs – est à mettre de toute urgence entre toutes les oreilles et à consommer sans modération (Jobic le Masson trio, Hill, Enja, distribué par Harmonia Mundi). »

Jobic Le masson Trio - Magazine “Rouge” n° 2262 du 24/07/2008



Jobic Le Masson Trio au Sunside

« Il pense chaque matin à Round Midnight sans oser… Beaucoup s’y risquent pourtant, souvent à tort. Jobic Le Masson, lui, non. À tort ? À l’entendre interpréter Bemsha Swing ou ses propres compositions, on l’imagine sans crainte suivre les voies les plus impénétrables du “mégalithe énigmatique” (Laurent de Wilde, “Monk”, Folio/Poche, 1997). Mais l’humilité est l’une des nombreuses qualités du pianiste, ne la lui reprochons pas. Sans vouloir insister sur les références qui peuplent sa musique, il semblerait difficile, voire malhonnête, de ne pas évoquer Ran Blake, qui transparaît notamment sur un certain No Name d’une élégance exceptionnelle. Mais parlons plutôt de Jobic Le Masson. Après des années de free, c’est avec John Betsch et Peter Giron qu’il décide de monter ce trio, en 2003. Entre eux l’improvisation s’impose de toute évidence, guidée par des instincts communs et complémentaires. Un piano puissant mais discret, tout en nuances, avec un jeu concentré sur les médiums ; une section rythmique pétillante, toujours prête à relever un défi sans casser les lignes de fond des compositions. Sans contrarier les subtilités du trio acoustique, la palette rythmique découvre par moments des pulsations rock marquées par un sens de la formule réitérée sans lourdeur ni redondance.

La chance de ce trio est d’avoir pu se roder des années durant au regretté club des 7 Lézards — hommage : entre autres qualités, le club des 7 Lézards offrait ainsi à de nombreux musiciens la possibilité devenue rare de jouer sur scène régulièrement. Ils ont ravi l’assistance du Sunside les 11 et 12 mars. On espère les réentendre très bientôt.»

Lorraine Soliman, Blog de Jazz Magazine, le 12 mars 2008.